Carnet de bord 2013
Carnet de bord 2013
Jeudi 25 juillet: Eubée - Côte nord
En fin d’après-midi, nous naviguons dans Stenón Oreón, en louvoyant pour atteindre Orei.
Le temps et la mer sont superbes, juste une petite brise de nord qui nous permet de progresser et de profiter de cette belle fin de journée en attendant le coucher de soleil derrière les montagnes.
Quand, tout à coup... ZZZZZZZZZZZIP...... «doux» bruit de la canne qui se déroule à toute vitesse! 19h30, c’est la bonne heure pour pêcher... et si tout se passe bien, d’ici une heure, nous aurons une belle prise à bord... mais n’anticipons pas, tant qu’il n’est pas à bord... rien n’est gagné!
Chacun à son poste: Bruno se précipite sur la canne, Michel prépare le croc, Corinne, notre reporter photo, mitraille tandis que je ne lâche pas la barre.
Bruno lutte âprement et a bien du mal à reprendre un peu de fil... pour le moment, le poisson est le plus fort, il déroule plus de fil que ce que Bruno peut en remonter... mais pas de souci, il va se fatiguer... et vu la force, c’est probablement un thon!
Déjà presque une demi-heure, la «bestiole» n’a pas l’air de se fatiguer du tout...Bruno, lui, fatigue, changement de rôle, Michel, tout frais et dispos, prend la relève!
Ça ne saurait tarder, à lutter comme çà, le poisson va commencer à faiblir... et en effet, Michel arrive à reprendre de la ligne et nous pensons bien que la fin est proche et que nous le remonterons avant la nuit... voilà une heure qu’on bataille!
Sentant le dénouement, Michel redonne la canne à Bruno pour qu’il ait le plaisir de remonter «LA BÊTE»!
Court répit pour les pêcheurs.... elle reprend des forces et ZZZZZZZZZZZIP... tout le fil se déroule et nous re-voilà au point de départ!
Nous avons même l’impression qu’elle a plus d’énergie et de force!
Elle se permet même à plusieurs reprises de doubler le bateau sur bâbord alors que les pêcheurs sont sur la jupe tribord... vive les moteurs qui nous permettent de nous remettre en bonne position.
Et nous commençons à nous dire que si cela ne casse pas, nous n’arriverons pas à le remonter à bord.
La nuit tombe...Michel reprend la canne et le jeu recommence... je te lâche un peu de fil, hop, je t’en reprends... et le petit jeu va durer, durer, durer.... 22h30, 3 heures que le poisson a mordu, qu’il a épuisé nos pêcheurs... mais qui lui, semble en pleine forme!
Michel, un peu découragé, repasse la canne à Bruno.... et d’un coup, ploc, ça casse et le poisson reprend sa liberté...
Chapeau bas!!!! Il mérite bien cette victoire et nous ne regrettons qu’une chose, c’est de ne jamais avoir pu l’amener assez près de la surface pour apercevoir au moins son reflet!
Par contre, nous savons où ça a cassé....le fil a tenu mais l’émerillon (sur la photo en haut) a été entièrement déroulé et est maintenant bien rectiligne.
Cela laisse imaginer en dehors de sa résistance (3 heures de lutte), également la force de la «bestiole»!!!
Naviguant entre Skiathos et Skopelos, quelle ne fut pas notre surprise de voir 2 gros thons dans notre sillage passant d’une jupe à l’autre et nous accompagner jusqu’à notre arrivée près de la côte.
Vu la taille, nous comprenons mieux nos déboires de la pêche à la traîne.
Bon, faut dire, que sur la jupe, à ras de l’eau, nous avions Bruno, «l’homme qui chuchote à l’oreille des thons»... ils ont vraiment fait amis-amis.
Pêche au trop gros!!!!
mardi 30 juillet 2013